L’histoire des salles de cinéma nantaises débute à la fin du XIXe siècle, lorsque les premières projections itinérantes émerveillent le public local. Dès 1896, le cinématographe Lumière fait sensation, amorçant une évolution qui mènera à la création de multiples salles permanentes au fil des décennies. Entre essor technologique, périodes de crises et adaptations aux nouveaux formats, les cinémas de Nantes ont su traverser le temps.
À retenir
- Nantes découvre le cinéma dès 1896 avec les projections Lumière.
- Les premières salles fixes apparaissent en 1908.
- La ville connaît un âge d’or du cinéma entre les années 1920 et 1970.
- Aujourd’hui, des salles historiques comme Le Cinématographe et le Katorza perpétuent cette tradition.
Les prémices du cinéma à Nantes
Des projections itinérantes aux premières innovations
Avant l’émergence des salles de cinéma fixes, les Nantais découvrent le cinéma itinérant dans des foires ou lors d’événements ponctuels. Dès la fin du XIXe siècle, des dispositifs précurseurs comme le Silhouetoscope ou le Cosmorama mouvant sont présentés en ville, offrant un avant-goût du futur spectacle cinématographique.
L’arrivée du cinématographe Lumière en 1896
L’année 1896 marque un tournant décisif : le cinématographe Lumière fait halte à Nantes, attirant la curiosité des habitants. Ces projections révolutionnent la perception du divertissement et posent les bases d’une nouvelle industrie culturelle dans la ville.
La naissance des premières salles permanentes
1908 : L’ouverture des premières salles dédiées
En 1908, Nantes voit naître ses deux premiers cinémas permanents :
- L’American Cosmograph, rue des Carmélites, qui devient le Celtic dans les années 1950 avant d’être renommé Le Cinématographe en 1983.
- Le Théâtre Apollo, rue Racine, qui s’impose comme un lieu phare du cinéma nantais.
Ces établissements offrent aux Nantais un accès régulier aux projections, signant la fin des séances itinérantes.
Une multiplication des cinémas dès 1910
Dès 1910, d’autres salles émergent, à l’image de l’American Cinématographe, actif jusqu’en 1918. Avant la Première Guerre mondiale, Nantes compte déjà quatre cinémas, un nombre qui s’accroît rapidement après le conflit.
Entre modernisation et crises : un cinéma en mutation
L’entre-deux-guerres et l’essor du cinéma parlant
Les années 1920 et 1930 voient l’avènement du cinéma parlant, bouleversant les habitudes des spectateurs. Le Théâtre Apollo devient un pionnier en projetant des films sonores et même des expérimentations en relief. Cette période marque également une croissance du nombre de cinémas dans la ville.
Nantes face aux guerres et à la fermeture de salles
Malgré la Seconde Guerre mondiale, certaines salles emblématiques comme le Celtic continuent de fonctionner. Toutefois, les années 1960 et 1970 sont synonymes de déclin pour certaines salles historiques, notamment face à l’essor de nouveaux complexes comme le Gaumont, inauguré en 1963.
L’ère des multiplexes et la sauvegarde des cinémas historiques
Les années 1980-2000 : une transition difficile
Les mutations du paysage cinématographique s’accélèrent :
- En 1980, le Celtic ferme temporairement avant de renaître sous le nom de Cinématographe en 1983.
- Le Katorza, déjà implanté, devient un véritable symbole du cinéma d’auteur à Nantes.
- L’Apollo, après avoir été repris par UGC, ferme définitivement en 2003.
Un équilibre entre multiplexes et salles indépendantes
Aujourd’hui, la ville de Nantes conserve plusieurs salles historiques qui résistent à la concurrence des multiplexes. Parmi elles, Le Cinématographe, Le Concorde et Le Katorza perpétuent une offre alternative et culturelle, en parallèle des grands complexes comme Pathé Atlantis. Voir nos articles.
Une histoire qui continue de s’écrire
L’histoire des cinémas nantais illustre l’évolution du septième art et son impact sur la culture locale. Malgré les transformations du secteur, Nantes reste une ville où le cinéma conserve une place centrale, entre héritage du passé et innovations contemporaines.
